Publié dans Politique

Propriété « Mahamasina » - Nosy Be  - Les manipulations d’un spéculateur foncier dénoncées

Publié le jeudi, 15 juin 2023

L'affaire autour de la propriété dénommée « Mahamasina » TN° 2677-BO, sise dans le Fokontany d'Ambondrona Nord, continue d'agiter Nosy Be. De passage dans la Capitale en milieu de cette semaine, l'avocat de Labita Jean Lidivine l'une des parties dans ce litige a tenu à rencontrer la presse. L’occasion pour lui de faire un topo sur la situation mais surtout sa version des faits. Il dénonce la mainmise de son adversaire sur les services fonciers. 

L’avocat explique ainsi qu’au milieu des années 2000, sa cliente a effectué une demande pour acquérir le terrain en question, laquelle aboutit au retour à l'Etat dudit terrain. Immatriculée au nom de l'Etat malagasy, la parcelle de 700m2 prend par la suite sa nouvelle dénomination "Mahamasina", nom donné par ailleurs par sa cliente qui serait ainsi la première à faire la demande d’acquisition de ce terrain. Il ne resterait plus qu'une dernière étape, à savoir l'acceptation de la demande pour que la propriété devienne effectivement celle de Labita. Une demande en bonne et due forme qui a pourtant fait l’objet de deux rejets pour des motifs fallacieux, dernièrement.

Il convient de souligner pour comprendre ce qui suit que « Mahamasina » se retrouve au milieu des propriétés Presqu'île Andrefa et Adam, deux propriétés demandées respectivement à l'Etat par Velonkasy et Mandafatra Alexis et vendues par la suite à un opérateur sur lequel nous reviendrons plus bas. Pour motiver les rejets, les responsables évoquent le fait que la demande de Labita empiéterait sur Presqu'île Andrefa puis d’Adam. Motif irrecevable sachant que le service des domaines d’Antsiranana a signifié clairement qu’il n’y avait aucun empiètement entre lesdites propriétés.

Spoliation d’un domaine de l’Etat

Ces rejets amènent en tout cas Labita Jean Lidivine et son avocat à suspecter une main invisible de l'acquéreur des propriétés de Presqu'île et d'Adam. Ce personnage réputé être un spéculateur foncier aurait en effet proposé de racheter « Mahamasina » à Labita. Cette dernière aurait cependant refusé arguant préférer attendre que la propriété soit inscrite à son nom avant d'entamer toute négociation pour une éventuelle vente, selon son avocat. 

Ce rejet semblerait avoir échaudé le propriétaire de Presqu'île Andrefa et d'Adam. Lequel personnage se serait ainsi mis en tête, de tout faire pour empêcher l'acquisition du terrain par Labita et de se l'accaparer, selon l'avocat de cette dernière. Et ce, quitte à faire usage de méthodes peu catholiques.

Les rejets formulés contre la demande de Labita seraient ainsi une partie des manigances déjà fomentées par cet individu et ses complices au niveau des services fonciers et du ministère de tutelle, ainsi qu’un homme politique influent dans les rangs des Zanak'Avaratra. La mise à l'écart récente de certains responsables des services fonciers du nord du pays, jugés « peu coopératifs » , ferait ainsi partie des plans mis en œuvre par ces personnes. 

Les dernières informations en provenance de l’île aux Parfums indiquent à ce propos que l’homme en question a dépassé « les bornes » en faisant clôturer ses deux propriétés et « Mahamasina », propriété qui, jusqu'à preuve du contraire, reste un domaine de l'Etat sur lequel existe une demande d'acquisition faite par autrui. La question est de savoir que font les responsables face à ces agissements…

 

La rédaction

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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